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mardi 26 août 2014

Ponge, analyse du Parti pris des choses en oeuvre intégrale, Notes pour un coquillage, l'orange, la radio, le pain, l'huître, la pluie, le cageot. Commentaires et questionnaires EAF


Le parti pris des choses en oeuvre intégrale


  • Le document se rapporte à l'étude du Parti pris des choses de Ponge. Il comprend 7 commentaires, un oral EAF sur le Pain avec 3 questionnaires, un sur Ponge, un sur le Parti pris des choses et un autre sur le Pain. Excellent document pour préparer l'oral EAF, anticiper les questions possibles ou travailler une lecture cursive.
  • Document 1 : "Notes pour un coquillage", commentaire
  • Document 2 : "L'orange", commentaire
  • Document 3 : " La radio", commentaire
  • Document 4 : "Le pain", étude et oral préparé de 38 questions réponses
  • Document 5 : "La pluie", commentaire
  • Document 6 : "Le cageot", commentaire
  • Document 7 : "L'huître", commentaire
  • Questionnaires supplémentaires :
  • Questions sur Ponge : 12 questions
  • Questions sur l'introduction : 5 questions
  • Notes pour un coquillage , FRANCIS PONGE : Commentaire, Document 1
  • Le parti pris des choses
  • Le corrigé fait deux pages word police 14, il comprend une introduction, une problématique, la lecture du texte, un développement en deux parties avec une transition, une conclusion et une ouverture.
  • Lecture du texte :
  • Un coquillage est une petite chose, mais je peux la démesurer en la replaçant où je la trouve, posée sur l'étendue du sable. Car alors je prendrai une poignée de sable et j'observerai le peu qui me reste dans la main après que par les interstices de mes doigts presque toute la poignée aura filé, j'observerai quelques grains, puis chaque grain, et aucun de ces grains de sable à ce moment ne m'apparaîtra plus une petite chose, et bientôt le coquillage formel, cette coquille d'huître ou cette tiare bâtarde, ou ce "couteau", m'impressionnera comme un énorme monument, en même temps colossal et précieux , quelque chose comme le temple d'Angkor, Saint-Maclou ou les Pyramides , avec une signification beaucoup plus étrange que ces trop incontestables produits d'hommes.
  • Si alors il me vient à l'esprit que ce coquillage, qu'une lame de la mer peut sans doute recouvrir, est habité par une bête, si j'ajoute une bête à ce coquillage en l'imaginant replacé sous quelques centimètres d'eau, je vous laisse à penser de combien s'accroîtra, s'intensifiera de nouveau mon impression, et deviendra différente de celle que peut produire le plus remarquable des monuments que j'évocais tout à l'heure !
  • Les monuments de l'homme ressemblent aux morceaux de son squelette ou de n'importe quel squelette, à de grands os décharnés : ils n'évoquent aucune habitation à leur taille. Les cathédrales les plus énormes ne laissent sortir qu'une foule informe de fourmis, et même la villa, le château le plus somptueux faits pour un seul homme sont encore plutôt comparables à une ruche ou à une fourmilière à compartiments nombreux, qu'à un coquillage. Quand le seigneur sort de sa demeure il fait certes moins d'impression que lorsque le bernard-l'hermite laisse apercevoir sa monstrueuse pince à l'embouchure du superbe cornet qui l'héberge.
  • Je puis me plaire à considérer Rome, ou Nîmes, comme le squelette épars, ici le tibia, là le crâne d'une ancienne ville vivante, d'un ancien vivant, mais alors il me faut imaginer un énorme colosse en chair et en os, qui ne correspond à rien de ce qu'on peut raisonnablement inférer de ce qu'on nous a appris, même à la faveur d'expressions au singulier, comme le Peuple Romain ou la Foule Provençale.
  • Que j'aimerais qu'un jour l'on me fasse entrevoir qu'un tel colosse a réellement existé, qu'on nourrisse en quelque sorte la vision très fantomatique et uniquement abstraite sans aucune conviction que je m'en forme ! Qu'on me fasse toucher ses joues, la forme de son bras et comment il le posait le long de son corps.
  • Nous avons tout cela avec le coquillage : nous sommes avec lui en pleine chair, nous ne quittons pas la nature : le mollusque ou le crustacé sont là présents. D'où une sorte d'inquiétude qui décuple notre plaisir.
  • Problématique :
  • Comment PONGE montre t-il la démesure de l'homme qui l'oppose a la mesure de la chose?
  • Plan du commentaire :
  • I) LE COQUILLAGE
  • a) La démesure
  • b) La mesure
  • Transition
  • II) LA DEMESURE HUMAINE
  • a) Architecture démesurée par rapport à l'homme
  • b) Orgueil manifesté par cette démesure
  • Conclusion
  • Ouverture

  • L’Orange : Commentaire, Document 2
  • Le parti pris des choses, Ponge
  • Le corrigé fait deux pages word police 14, il comprend la lecture du texte, une problématique, une introduction, un développement en trois parties avec plusieurs paragraphes, des transitions, une conclusion avec une ouverture
  • Lecture du texte
  • L'Orange
  • Comme dans l'éponge il y a dans l'orange une aspiration à reprendre contenance après avoir subi l'épreuve de l'expression. Mais où l'éponge réussit toujours, l'orange jamais: car ses cellules ont éclaté, ses tissus se sont déchirés. Tandis que l'écorce seule se rétablit mollement dans sa forme grâce à son élasticité, un liquide d'ambre s'est répandu, accompagné de rafraîchissement, de parfums suaves, certes, -- mais souvent aussi de la conscience amère d'une expulsion prématurée de pépins.
  • Faut-il prendre parti entre ces deux manières de mal supporter l'oppression ? -- L'éponge n'est que muscle et se remplit de vent, d'eau propre ou d'eau sale selon : cette gymnastique est ignoble. L'orange a meilleurs goût, mais elle est trop passive, -- et ce sacrifice odorant... c'est faire à l'oppresseur trop bon compte vraiment.
  • Mais ce n'est pas assez avoir dit de l'orange que d'avoir rappelé sa façon particulière de parfumer l'air et de réjouir son bourreau. Il faut mettre l'accent sur la coloration glorieuse du liquide qui en résulte et qui, mieux que le jus de citron, oblige le larynx à s'ouvrir largement pour la prononciation du mot comme pour l'ingestion du liquide, sans aucune moue appréhensive de l'avant-bouche dont il ne fait pas hérisser les papilles.
  • Et l'on demeure au reste sans paroles pour avouer l'admiration que suscite l'enveloppe du tendre, fragile et rose ballon ovale dans cet épais tampon-buvard humide dont l'épiderme extrêmement mince mais très pigmenté, acerbement sapide, est juste assez rugueux pour accrocher dignement la lumière sur la parfaite forme du fruit.
  • Mais à la fin d'une trop courte étude, menée aussi rondement que possible, -- il faut en venir au pépin. Ce grain, de la forme d'un minuscule citron, offre à l'extérieur la couleur du bois blanc de citronnier, à l'intérieur un vert de pois ou de germe tendre. C'est en lui que se retrouvent, après l'explosion sensationnelle de la lanterne vénitienne de saveurs, couleurs, et parfums que constitue le ballon fruité lui-même, -- la dureté relative et la verdeur (non d'ailleurs entièrement insipide) du bois, de la branche, de la feuille: somme toute petite quoique avec certitude la raison d'être du fruit.
  • Francis Ponge - Le parti pris des choses (1942)
  • Problématique :
  • Peut on dire que la description de l'objet, "l'orange", parte de l'extérieur vers son sens?
  • Plan du commentaire :
  • Problématique
  • Introduction
  • Développement
  • I - Description extérieure de l’orange, la texture
  • 1) Comparaison avec l'éponge, mentionnant la composition une seule matière pour l'éponge et plus pour l'orange
  • 2) l'odeur et le liquide de l’orange par rapport à l’éponge
  • Transition
  • II- A la suite de la pression de l'orange, celle-ci dégage de nombreuses effleures
  • 1) Comparaison au citron
  • 2) Mention particulière du citron qui marque par son acidité ce que l'orange n'a pas comme défauts
  • Transition
  • III- Au coeur de l'agrume elle parvient ainsi au pépin
  • Source de renaissance
  • Conclusion
  • Ouverture

  • Le grand recueil, Francis Ponge : La radio, 1946, commentaire : Document 3
  • Séquence poésie : l'objet en poésie
  • Le corrigé fait deux pages word police 12, il comprend, une introduction, un développement en deux parties avec plusieurs paragraphes, des transitions, une conclusion et une ouverture
  • Lecture du poème en prose :
  • La Radio
  • Cette boîte vernie ne montre rien qui saille, qu'un bouton à tourner jusqu'au proche décil, pour qu'au dedans bientôt faiblement se rallument plusieurs petis gratte-ciel d'aluminium, tandis que des brutales vociférations jaillissent qui se disputent notre attention.
  • Un petit appareil d'une "sélectivité" merveilleuse!
  • Ah, comme il est ingénieux de s'être amélioré l'oreille à ce point! Pourquoi? Pour s'y verser incessamment l'outrage des pires grossièretés.
  • Tout le flot de purin de la mélodie mondiale.
  • Hé bien, voilà qui est parfait, après tout! Le fumier, il faut le sortir et le répandre au soleil : une telle inondation parfois fertilise....
  • Pourtant, d'un pas pressé, revenons à la boîte pour en finir.
  • Fort en honneur dans chaque maison depuis quelques années - au beau milieu du salon, toutes fenêtres ouvertes - la bourdonnante, la radieuse petite boîte à ordures !
  • Plan du commentaire :
  • Introduction
  • I - Description objective et vivante de l'objet
  • Transition
  • II - La critique de l'objet, une description subjective
  • Conclusion
  • Ouverture

  • Le parti pris des choses, Ponge, commentaire et oral EAF, le Pain, Document 4
  • Oral EAF de 38 questions réponses
  • Lecture du texte :
  • Le pain
  • " La surface du pain est merveilleuse d'abord à cause de cette impression quasi panoramique qu'elle donne : comme si l'on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le Taurus ou la Cordillère des Andes. Ainsi donc une masse amorphe en train d'éructer fut glissée pour nous dans le four stellaire, où durcissant elle s'est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente. Ce lâche et froid sous-sol que l'on nomme la mie a son tissu pareil à celui des éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes des autres, et la masse en devient friable… Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de consommation. "
  • Commentaire : deux axes avec introduction et conclusion
  • Les questions se présentent ainsi :
  • Questions sur l'introduction : 5 questions
  • Questions sur le commentaire en fonction du plan : 33 questions
  • I – Description du pain : 23 questions
  • II - Une allégorie du monde : 10 questions

  • Françis Ponge, La pluie, Le parti pris des choses : Commentaire, Document 5
  • Le corrigé fait deux pages word police 12, il comprend une introduction, un développement en deux parties très approfondies, une conclusion, une ouverture
  • Lecture du poème en prose :
  • La Pluie, Francis Ponge
  • La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c'est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore pur. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes plus lourdes, individuées. Ici elles semblent de la grosseur d'un grain de blé, là d'un pois, ailleurs presque d'une bille. Sur des tringles, sur les accoudoirs de la fenêtre la pluie court horizontalement tandis que sur la face inférieure des mêmes obstacles elle se suspend en berlingots convexes. Selon la surface entière d'un petit toit de zinc que le regard surplombe elle ruisselle en nappe très mince, moirée à cause de courants très variés par les imperceptibles ondulations et bosses de la couverture. De la gouttière attenante où elle coule avec la contention d'un ruisseau creux sans grande pente, elle choit tout à coup en un filet parfaitement vertical, assez grossièrement tréssé, jusqu'au sol où elle se brise et rejaillit en aiguillettes brillantes.
  • Chacune de ses formes a une allure particulière: il y répond un bruit particulier. Le tout vit avec intensité comme un mécanisme compliqué, aussi précis que hasardeux, comme une horlogerie dont le ressort est la pesanteur d'une masse donnée de vapeur en précipitation.
  • La sonnerie au sol des filets verticaux, le glou-glou des gouttières, les minuscules coups de gong se multiplient et résonnent à la fois en un concert sans monotonie, non sans délicatesse.
  • Lorsque le ressort s'est détendu, certains rouages quelque temps continuent à fonctionner, de plus en plus ralentis, puis toute la machinerie s'arrête. Alors si le soleil reparaît tout s'efface bientôt, le brillant appareil s'évapore : il a plu.
  • (Le Parti pris des choses)
  • Plan du corrigé :
  • Introduction
  • I – Approche scientifique de l’observation de Ponge
  • Transition
  • II - Les images associées à la pluie
  • Conclusion
  • Ouverture

  • Le parti pris des choses, le cageot, 1942 Ponge, Commentaire, Document 6
  • Le corrigé fait deux pages word police 12, il comprend le poème en prose, l'introduction, un développement en deux parties, une conclusion avec une ouverture.
  • Lecture du texte :
  • Le cageot
  • A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
  • Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.
  • A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.
  • (F. Ponge, Le Parti pris des choses, 1942
  • Plan de l'analyse :
  • Introduction
  • I – Un texte fermé sur lui-même
  • Transition
  • II - La dignité du cageot
  • Conclusion
  • Ouverture

  • Le parti pris des choses, L'huître, Ponge, commentaire : Document 7
  • Le corrigé fait trois pages word police 14, il comprend une introduction, la lecture du texte, un développement en deux parties avec chacune trois à quatre sous parties, une conclusion et une ouverture.
  • Lecture du texte :
  • L'huître
  • L'huître, de la grosseur d'un galet moyen, est d'une apparence plus rugueuse, d'une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C'est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l'ouvrir : il faut alors la tenir au creux d'un torchon, se servir d'un couteau ébréché et peu franc, s'y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s'y coupent, s'y cassent les ongles : c'est un travail grossier. Les coups qu'on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d'une sorte de halos.
  • A l'intérieur l'on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous, pour ne plus former qu'une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l'odeur et à la vue, frangé d'une dentelle noirâtre sur les bords.
  • Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d'où l'on trouve aussitôt à s'orner.
  • Plan du corrigé :
  • I – Une leçon de choses : compte rendu des mots
  • Transition
  • II - L'homme et l'huître
  • Conclusion
  • Ouverture






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